09 September 2006

Bonjour a vous, fidele lecteur. Aujourd hui, bilan des courses apres une semaine passee dans le monde merveilleux des ONG cambodgiennes : deux demissions et un certain soulagement. (Tu vois Pifou, je fais des efforts avec les points, specialement pour toi.) En effet, l enthousiasme present au debut du stage a rapidement laisse place a une lassitude generalisee liee a la temperature des lieux (17 degres chez CCHR et 35 chez COMFREL), a l incomprehension totale du dialecte anglo-khmero-patois de nos collegues, et a l attitude etrange de nos responsables (respectivement la hautinerie dedaigneuse en 4X4 de Mme Leak de COMFREL et le sourire de rongeur sympathique mais enigmatique de ce brave Mr Teang de CCHR). Bref, apres quelques jours de pure couardise ou sous couvert de pseudo recherche sur internet nous trompions notre ennui en communiquant via messenger, en "surfant sur la toile"(recherches de donnees pour son rapport pour Jean et lecture des nouvelles de Koko le gorille qui communique en langue de signes pour moi), nous decidons de jeter l eponge dignement, c est a dire de fuir comme des traitres a la pause de midi.
Apres deliberation autour d un delicieux poisson au sucre de palme pour mon cher et tendre (dont la digestion n a pas ete aussi delicieuse que la degustation apparemment, cf 2 jours de riz vapeur et coca pour son pauvre estomac...)et une salade a la khmere pour moi meme, nous votons a l unanimite un nouvel essai dans une autre ONG, cette fois plus utile et moins vendue aux ricains si possible (CCHR etant une organisation cree par l institut republicain international et sponsorisee essentiellement par l USAid : locaux remplis de photos de hauts dignitaires americains, drapeaux, tasses a l effigie de George Bush, papier toilettes imprime de faux dollars...).
Donc direction Gabi et Dany, nos fideles responsables de Star Kampuchea, qui nous ont avoue que ce placement avait l air douteux des le depart, etant donne que les mecs des organisations avaient repousse a plusieurs reprises des entretiens pour decider de notre future attribution. En deux coups de cuilleres a pot (ou en "deux coups de baguettes a bol" pour faire plus local), elles nous trouvent un nouvel assignement, a notre grande joie : enseigner l anglais dans un orphelinat de l ONG CPCDO (ne me demandez pas la signification du sigle, ma memoire ne fonctionne qu a 25 pour cent de sa capacite au dessus de 30 degres) a 45 petits khmers de qques mois a 17 ans. "Enfin ! du concret!" nous exlamons nous en coeur, exaltes par la mission humanitaire et civilisatrice qui nous attend, la petite part de mere Theresa qui sommeille en chacun de nous enfin reveillee.
Apres un trajet des plus mouvemente dans les chemins de terre defonces et boueux de la peripherie de Phnom Penh ("Free back massage!" plaisante subtilement notre tuk tuk driver), nous arrivons a l orphelinat, ou l accueil est effectivment bien different de celui recu dans les ONG upper class. Cette fois, pas de sourire/rictus pseudo formels a demi-genes suivis de meeting dans la "guest room" de l ONG, mais de joyeux "Welcooome, hellooooo, hellooooo!!!" et une nuee de petits (et d autres pas si petits que ca en fait...)Cambodgiens qui nous accueillent en riant. Une cinquantaine de filles et garcons donc, "dont les parents sont morts du SIDA ou de pauvrete" explique le prospectus, et 4 adultes seulement pour les encadrer jour et nuit : l institutrice, le cuisinier, le directeur et la maman de substitution, qui biberonne la benjamine, agee de 8 mois. Bien que ce soient les vacances pour eux, plusieurs sont en train d etudier sur leurs pupitres... Etudier quoi ? du japonais ! "Eh oui, les donateurs principaux sont japonais et ils demandent qu on leur enseigne la langue" explique le directeur. Super utile le japonais au Cambodge, pourquoi pas le romanche pendant qu on y est. Sans compter que ces genereux donateurs japonais souhaient aussi qu on sensibilise ces enfants aux christianisme, d ou la grande croix qui trone au dessus du tableau et les bandes dessinees racontant le vie de jesus en khmer... Pas mal pour des gosses deja en manque de reperes, qui nous balancent des "God bless you" lorsque nous quittons l orphelinat. Voila donc notre occupation pour 2 prochaines semaines (quoique Jean va probablement se faire requisitionner par le directeur qui souhaite apparemment desesperement apprendre le francais), puis nous partirons a la decouverte de Angkor et des paradisiaques plages du sud puis nous terminerons par une petite escapade au Vietnam retrouver les racines du cheri!
En attendant, on continue notre tour des restaurants de Phnom Penh en cochant la liste du Lonely Planet et en les classant mentalement en divers categories : bon khmer et pas cher, bon pas khmer et cher, pas bon pas khmer et cher, pseudo indien grassouillet, pizzeria maffieuse hupee et coincee, bar a expatries trop fashion, bar a voyageurs de sexe male aux intentions execrables etc....
Bref nous nous en allons maintenant a la joyeuse prison/camp de torture de Tuol Sleng et aux glauques killing fields, etapes obligees de tout voyageur a Phnom Penh...
PS a l attention de Dariouch : l Omega que Jean a achetee n est pas "doree" mais juste brillante, d ou ma confusion. Mea culpa de l auteure.

1 comment:

Anonymous said...

Pifou montre à sa maman comment laisser un commentaire. Je reste calme.
Test bisoux