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30 May 2010

Mandira Daal Bhat

The author expresses her deepest apologies for the lack of indication on the required amount of each ingredient. Both the author and her co-daal bhat student were much too absorbed by the cooking techniques, and in particular fascinated by the mortar and pestle used to make hemp paste, to pay attention to quantities details. Trust your instincts, your tastebuds, and remember that daal bhat cooking is no science, it’s art !
















Achar (pickles)
  1. Heat oil
  2. Add fenugreek seeds
  3. Separately, mix hemp seed paste (=hemp seed mixed with hot water) or sesame paste + finely chopped onion + grated carrots + cucumber + 2 minced green chilies + fresh chopped cilantro + white vinegar + lemon juice
  4. When fenugreek seeds become red, add turmeric and put it into the vegetables
  5. Add salt to taste

































Saag (mustard or turnip leaves)

  1. Heat oil + big red chillies + fenugreek seeds
  2. Add saag + salt if necessary
  3. Cook and stir from time to time until leaves are tender

Vegetable curry

  1. Boil brocoli + cauliflower + potatoes with salt*
  2. Heat oil in a pan
  3. Add chopped red onions + mashed ginger + garlic
  4. Add small tomatoes
  5. Add turmeric + cumin + salt
  6. Stir and cook on medium heat for a while
  7. Add the cooked vegetables to the mix and stir
  8. Add spring onion leaves
  9. Stir and cook for a few more minutes

* can also be done with eggplant, which has to be fried or roasted in the oven but not boiled
















Daal (lentils)

  1. Put a mix of a variety of lentils in a pot, add water so that the water layer is as deep as the tip of a finger from the last joint
  2. Add salt + a spice mix (particularly recommanded: "BMC meat masala mix", available at Bhat Bhateni) + turmeric
  3. Add some ghee (or oil)
  4. Cook on medium heat for a while
  5. When the daal is cooked, add garlic past + gimbu if you can find some


Bhat (rice)

  1. Cook rice (duh!)










Et voilà! Bon appetit!

24 March 2010

C’est terminé, retour à la case Doha, même aéroport, même banquette, même cappuccino, mêmes cernes qu’il y a 5 mois exactement... Mais à la place des genoux qui tremblent de trouille, j’ai aujourd’hui la larme à l’oeil et la tête imbibée comme une éponge d’images, d’odeurs, de bruits de Kathmandu, enrichie de nouvelles amitiés et de nouvelles expériences, drôles, bizarres, énervantes et surtout intenses !

Début mars, j’ai pourtant bien failli avoir ma dose de ce pays. La pompe à eau de ma maison cassée, plus une goutte d’eau ne sort des robinets. Je me remets en maugréant au lavage lingette et me dit que je vais faire un tour dans la rue pour Holi, le festival des couleurs qui célèbre l’arrivée des beaux jours. Le soleil brille, les gosses se lancent des bombes à eau colorée en rigolant comme des baleines, ça m’a l’air bon enfant. Sauf qu’en essayant de sortir je réalise que ma cleaning didi m’a enfermée à l’intérieur la veille en partant... J’appelle au secours depuis mon balcon et après une demi-heure, je parviens à expliquer en langage des signes à un gosse qui traîne dans les parages que je suis bloquée à l’intérieur. Enfin libérée, je m’aventure dans la rue principale, déserte. Bizarre... Une, deux, trois bombes à eau me tombent dessus depuis les toits du voisinage, 4 ados arrivent en courant et me balancent de la poudre rouge en pleine face, suivis d’un autre groupe 20 mètres plus loin... Je ris jaune, ou plutôt rouge, mais 10 minutes plus tard, je ne ris plus du tout quand je me prends une bombe à eau à l’odeur putride sur l’épaule et que j’ai le visage gratinée de poudres de 5 couleurs différentes. Je finis par me réfugier dans un café et lis dans le journal que Holi, à la base une fête gentillette familiale, part de plus en plus en vrille ces dernières années, avec des jeunes bourrés qui balancent, au lieu d’eau colorée, de l’eau des égouts et de l’huile de vidange... Dommage !

































































La zénitude revient vite le weekend suivant avec le trek à Nagi Gompa, un « nonnastère » dans le parc national de Shivapuri, au nord de Kathmandu. Air frais, villages pittoresques, et rhododendrons en fleur (au cas où la question émerge lors d’un dîner mondain, d’un pub quiz ou d’un « Qui veut gagner des millions ? », sachez que la fleur national du Népal est le rhododendron et l’animal national le paon, et non la vache), on est contents. Après 4 heures de marche intense (dénivelé sympathique), nous et nos jambes endolories apercevons avec soulagement un rideau de drapeau à prières tibétains qui flottent pas très loin au milieu des arbres, un peu plus haut sur la colline. On souffle comme des ânes encore une demi-heure pour finalement atteindre notre shangri-la. Après s’être fait nourrir de tinghmo (pain tibétain à la vapeur), de sagh et de thé beurré par le « housekeeper » des nonnes, on s’écroule pour une sieste au soleil. Une petite brise fait flotter les drapeaux, on entend au loin les marmonnements des moines qui font leur puja dans le monastère plus haut, la paix totale ! Deux d’entre nous décident de rester y passer la nuit (et on hésite toutes à se faire nonnes, tellement séduites par l’endroit...).

















Quelques jours plus tard, l’eau est revenue mais ma batterie me lâche à nouveau. Je relativise, en me rappelant du fameux dicton népalais « Mieux vaut se doucher dans le noir que de puer en pleine lumière » et décide de ne pas la faire réparer histoire d’avoir au moins une motivation à rentrer en Suisse...


D’autres aventures nous attendent les jours suivants. Kunga nous invite Diana et moi au mariage d’un de ses amis. C’est un mariage arrangé et, même si le marié a l’air plutot sympa, la jeune mariée, superbe dans son sari rouge et ses bijoux dorés, a l’air un brin terrifiée. A tour de rôle, chaque invité va offrir la katha (écharpe blanche) à chacun des mariés, qui étouffent bientôt sous une montage de kathas. Pas de grande festoyade, juste un dîner assez rapide. C’est un mariage Chhetri (la caste des guerriers) et il n’y a pas d’alcool. Les mariés s’en vont après que leurs familles mutuelles aient fait schmolitz et Kunga et ses potes nous emmènent faire la tournée des bars sur leurs motos (degré de frôlage de mort éprouvé pendant cette soirée : 80%).

Le lendemain, départ pour Swayambunath, surnommé le « Monkey Temple » avec Tessa, Diana et son pote sherpa, Phuri. D’énormes bouddhas plantés au milieu des arbres au pied de la colline te souhaitent bonne chance pour le gravissement des 15'000 marches qui mènent au sommet, montée qui passe finalement assez vite grâce à la distraction apportée par l’observation des singes qui s’épouillent, qui scrutent l’horizon d’un air philosophe, qui s’étirent nonchalemment... Et aussi escale dans la montée pour consulter le fortune-teller du coin. Après avoir calculé des trucs en fonction des lettres de mon nom et de ma date de naissance et scruté la paume de ma main gauche, le clairvoyant m’annonce que je vais vivre entre 90 et 100 ans (sans blague), que je suis très religieuse (hum), et que je ne dois pas parier d’argent car je vais tout perdre (fini le PMU du dimanche). Il me dit que j’ai eu une relation entre 19 et 24 ans (well done) et que je vais me marier une première fois entre 28 et 31 ans, mariage qui foirera parce que ce ne sera pas un mariage « inter-caste », et que mon deuxième mariage, à 38 ans, marchera car sera avec quelqu’un d’une caste différente. J’ai aussi apparemment des problèmes d’estomac, que je dois résoudre par la pratique du yoga (ça tombe bien). Je prends donc ce blog à témoin et on verra si la prophétie se réalise... Au sommet de la colline, magnifique vue sur la vallée de Kathmandu et, par chance, on arrive un jour de puja spécial. Toutes les femmes sont habillées en rouge pour célébrer la Journée de la Femme et les népalais déposent des offrandes, dansent et chantent dans tous les coins, alternativement devant le stupa bouddhiste ou le temple hindou juste à côté, bel exemple de bon voisinage religieux.































Là, c’est mon collègue Bishnu qui vient de tomber en panne alors qu’on rentre d’une visite à l’ONU. Il va faire réparer sa moto et me lance sur le bas-côté en me disant de rentrer en taxi. Le jour tombe, je ne sais pas dans quel quartier on est, je marche, je marche, pas de taxi... Finalement j’en aperçois un, je me lance sur la route et saute presque en marche tellement j’ai peur de le louper et lui lance « Gairidhara Chowk ! » (c’est là que j’habite). Et là, le chauffeur se retourne et me hurle : « JAO ! JAO !! JAO !!! » d’un air super agressif (« jao » c’est l’aimable mot népalais pour dire « casse-toi »). Je me dis que Gairidhara est peut-être pas sur son chemin et sors du taxi, en trouvant quand même sa réaction un peu extrême. Quand j’atteins le trottoir et rejette un oeil au taxi, je réalise qu’en fait ce n’était pas un taxi ! Mais une voiture particulière, de la même marque que les taxis, et blanche, d’où ma méprise ! Et d’où la réaction du gars, qui a probablement cru se faire attaquer...
Cette semaine-là, on se fait emmener par des avocats de notre ONG au Tribunal de District de Kathmandu, pour assister à leur rencontre trimestrielle visant à améliorer le respect des droit de l’homme dans le contexte de procédures pénales. Les 15 juges, tous des hommes, sont avachis sur des canapés et baillent ostensiblement quand notre avocat commence son speech. Après 5 minutes, deux d’entre eux commencent à lire le journal. Le président regarde sa grosse montrée dorée du coin de l’oeil et sirote son thé dans une tasse Pokémon. Deux des juges se mettent à ricaner car un d’entre eux a un bouton qui manque à sa chemise. Malgré tout, nos avocats persistent, insistent avec enthousiasme sans s’énerver et obtiennent quelques réactions. Difficile d’évaluer le succès de la rencontre étant donné que tout était en népalais, mais respect pour nos avocats.
On assiste ensuite à une audience. Expérience assez intrigante : il s’agit d’un procès pénal pour kidnapping. L’accusé n’est pas là car il a été libéré sous caution et on ne le trouve plus, la victime n’est pas là non plus, on ne sait pas pourquoi, et le procureur non plus car il a d’autres chats à fouetter, et c’est donc juste une rencontre entre le juge et les avocats de la défense et de la victime. Dans la même pièce, deux accusés en menottes attendent leur tour sur un banc, et de l’autre côté de la pièce, un clerk recueille la déposition d’un autre accusé (c’est cela que la justice népalaise entend par « le doit d’être entendu par un juge » : du temps que le juge est dans la même pièce, ça marche, même si il est en train de faire autre chose).
Visite ensuite à la Cour Suprême, où la procédure a l’air d’être un peu mieux respectée, et les avocats et juges plus compétents. Un des juges est une femme, miracle ! On apprend que c’est la seule. C’est déjà ça !

Là, c’est Sophie qui s’en va pour rejoindre le OHCHR. C’est triste alors on fait une mise en scène triste.













Le week-end suivant, dernier petit trek vers le temple de Changu Narayan, après nuit imbibée d’Everest passée à Nagarkot. Forcément, on se perd et on marche 8h au lieu de 4 mais la motivation est présente et on termine la journée à Bhaktapur, pile à l’heure pour le coucher de soleil.