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18 January 2010

Bien occupée par le boulot et le train-train kathmandouite, ce n'est pas encore maintenant que j'aurai le temps d'écrire un roman mais voilà en attendant quelques photos de ces dernières semaines avec commentaires, par ordre déchronologique....

Un lac cristallin, des montagnes, mes parents (non-représentés sur la photo), que se passe-t-il,

suis-je de retour à Genève? Mais non, ce n'est pas le lac Léman et les Alpes mais le Phewa Tal et la chaîne de l'Annapurna. Nous sommes à Pokhara, le St Tropez des Népalais friqués qui se prélassent sur des terrasses, jouent au badminton sur la plage et baffrent des montagnes de momos devant des spectacles de danses traditionnelles. Nous, on se remet de notre triple torticolis / crève généralisée attrapée à Chitwan (voir ci dessous) avec une petite balade en barque, et une ascension épique dans les collines pour voir la majestueuse (mais peu efficace à en lire les news) "Pagode de la Paix Mondiale".














Rien de tel que ramer en famille pour renouer des liens harmonieux! (mais après 20 minutes de commentaires paternels sur comment tenir ma rame de manière optimale, et comment il pourrait presque faire du wakeboard derrière tellement on est énergiques, j'avoue qu'un coup de rame aurait pu partir de travers et atterrir dans son faciès)


















Quelle meilleure excuse pour s'arrêter dans la montée et reprendre mon souffle que : "Attendez, je dois photographier un enfant à moitié à poil qui apprend à marcher!" Enfant très photogénique néanmoins, vous admettrez.














Petit village montagnard, avec séchage de mais ("they are drying pop corn" me dit le guide).



















Sur la façade de la Peace Pagoda, le Bouddha Fayot. "Qui peut me réciter de tête le Sutra du Lotus, chapitre 8, paragraphes 12 à 25?" "Moi m'sieur, moi m'sieur!!"

17 January 2010















Réveil à 5.30 pour un superbe lever de soleil à Sarangkot, près de Pokhara. Kot, ça veut dire "fort" et effectivement il y a un petit "fort" au sommet de la colline, mais il est maintenant occupé par l'armée et par une antenne de télévision. Pas monté aussi haut, on s'est arrêté dans une petite gargotte qui nous a fourni couverture en yak, thé au lait de bufflonne, et guide loquace, en attendant que nos yeux se décollent de sommeil et que le soleil se décide à se pointer. "So you know why Annapurna is called Annapurna? Huh? No? You don't?.....Because "anna" means "rice, food" and "purna" means "lots of", so annapurna is "lots of food for us"!! You know why?Huh? No? Because lots of mountains so lots of tourists, so lots of money for us!!"














Et il a bien pointé son nez rose, sans trop de nuages pour l'embêter, ce qui nous a permis de bien distinguer les sommets, entre autres le Machhapuchhare, la "Queue de Poisson" ci dessous. De face on dirait plutôt une canine ou un bout de Toblerone, mais il paraît que de haut on dirait une queue de poisson, si si....



























A voir comme ça, on dirait que c'est une bagarre et que la femme en rose crie: "Vas-y Prakash, ouais, casse lui la gueule!". Mais non, encore une fois, Pokhara est pleine de surprises. C'est le marché du vieux Pokhara, et ces gens sont en train de peser des morceaux d'un tubercule indeterminé.



















Au nord de la ville, visite du musée Gurkha. Car la base anglaise de Pokhara sert de camp de recrutement pour jeunes aspirants Gurkhas. Chaque décembre, 370 hommes sont sélectionnés parmi 20'000 candidats. Attirés par un salaire décent, l'espoir d'aller s'installer ensuite au Royaume-Uni, gloire peut-être? (comme le disais un ancien chef de l'armée indienne : "If a man says he's not afraid of dying, he is either lying, or he is a Gurkha.") Ce business a commencé à la suite d'une guerre en 1814 entre les Anglais qui colonisaient alors l'Inde, et le Royaume du Népal, fraichement unifié et en plein stratégie expansionniste.

Les Anglais ont gagné mais on dit "Ouh la la, c'est pas des rigolos ces Ghurkas! Au lieu de les annexer, on va se les mettre dans la poche et les utiliser dans notre propre armée, la bonne idée!". Les Gurkhas ont donc aidé les Anglais à donné une raclée aux Sikhs (qui sont pourtant pas des plaisantins non plus), et à réprimer des mutineries au sein de l'armée britannique. Une centaine d'année plus tard, il sont au Kosovo, au Timor-Leste, en Afghanistan, en Irak... et se recyclent ensuite dans des compagnies militaires privées. Leur dernière bataille: tenter d'obtenir une pension égale à celle des vétéran britanniques. Mais pour le moment, c'est raté: http://www.nytimes.com/aponline/2010/01/11/world/AP-EU-Britain-Gurkhas.html. Procédure à suivre. Ci-dessous, un Gurkha old school et un Gurkha new school.