Le week-end suivant, dernier petit trek vers le temple de Changu Narayan, après nuit imbibée d’Everest passée à Nagarkot. Forcément, on se perd et on marche 8h au lieu de 4 mais la motivation est présente et on termine la journée à Bhaktapur, pile à l’heure pour le coucher de soleil.

Bonjour bonjour. Comme je suis actuellement à l'état de vieille larve au lit avec un flot nasal diluvien et des poumons qui luttent de tout leur modeste force, tous tapissés qu'ils sont de gaz d'échappements et de poussières diverses et variées, je vous épargne la lecture laborieuse de mes aventures de cette semaine. Voici donc un diaporama à la National Geographic intitulé "Weekend à Nagarkot" (Nagarkot c'est un peu le Salève des Kathmandiens, où les "dedicated moutain watchers make their way up to the village, stay overnight in one of the lodges and rise at dawn to see the sun appear over the Himalaya". Sauf que là on est pas à 1400 mais à 2200 mètres d'altitude et que la température s'en ressent un miminum. On a donc veillé serré les uns contre les autres jusqu'à minuit en faisant des jeux de bourré et en buvant des jus de citron chaud au miel et au whisky pour éviter que notre sang ne gèle. Et on a tout juste loupé le lever de soleil (à 3h près).

Malgré tout, magnifique vue de la terrasse du petit déjeuner, et après un combat avec des touristes japonais pour les derniers pancakes, on est partis pour une chouette randonnée en direction de Dhulikel, à 6h de marche environ (donc la dernière heure aura lieu à bord d'un taxi - comment étais-je sensée savoir que les Converses ne sont pas des chaussures de marche appropriées?). Température ambiante: 28 degrés. (Amplitude thermométrique entre le jour et la nuit : 35 degrés. D'où crève.). Traversé des villages avec des cultures en terrasses (c'est pas du riz mais de la moutarde et d'autre trucs, ou rien, car la moisson a eu lieu il y a peu). Buffles noirs brillants, chèvres et chevreaux broutant en pente, poules à l'espérance de vie réduite, tas de foin en forme de grosses châtaignes, champs de choux-fleurs, villageoises armées de bèches et ornées de colliers rouges superbes, enfants qui vous pourchassent en criant "give meeeee pen !!!". Et une petite hutte ou prendre le thé. Voilà j'avais promis de me taire alors je me tais.

Ceci n'a rien à voir. C'est notre bureau, tout juste orné d'un poster de Tara la Verte, déesse bouddhiste, et d'un autre de Ganesh (qu'on ne voit pas sur la photo), pour la non-discrimination religieuse (vous pouvez aussi apercevoir des dessins de lapins effectués par la nièce d'un autre stagiaire, mais ceux-ci n'ont rien de religieux (a priori - pour une analyse de la symbolique du lapin dans la Bible et le Coran, suivez ce lien : http://www.streetdirectory.com/travel_guide/105268/religion/the_rabbit_in_bible_and_quran.html)

(Quant au chien, il faisait la queue au kiosque à côté de chez moi pour acheter des cigarettes. Je me suis dit qu'il méritait la postérité)