24 March 2010

C’est terminé, retour à la case Doha, même aéroport, même banquette, même cappuccino, mêmes cernes qu’il y a 5 mois exactement... Mais à la place des genoux qui tremblent de trouille, j’ai aujourd’hui la larme à l’oeil et la tête imbibée comme une éponge d’images, d’odeurs, de bruits de Kathmandu, enrichie de nouvelles amitiés et de nouvelles expériences, drôles, bizarres, énervantes et surtout intenses !

Début mars, j’ai pourtant bien failli avoir ma dose de ce pays. La pompe à eau de ma maison cassée, plus une goutte d’eau ne sort des robinets. Je me remets en maugréant au lavage lingette et me dit que je vais faire un tour dans la rue pour Holi, le festival des couleurs qui célèbre l’arrivée des beaux jours. Le soleil brille, les gosses se lancent des bombes à eau colorée en rigolant comme des baleines, ça m’a l’air bon enfant. Sauf qu’en essayant de sortir je réalise que ma cleaning didi m’a enfermée à l’intérieur la veille en partant... J’appelle au secours depuis mon balcon et après une demi-heure, je parviens à expliquer en langage des signes à un gosse qui traîne dans les parages que je suis bloquée à l’intérieur. Enfin libérée, je m’aventure dans la rue principale, déserte. Bizarre... Une, deux, trois bombes à eau me tombent dessus depuis les toits du voisinage, 4 ados arrivent en courant et me balancent de la poudre rouge en pleine face, suivis d’un autre groupe 20 mètres plus loin... Je ris jaune, ou plutôt rouge, mais 10 minutes plus tard, je ne ris plus du tout quand je me prends une bombe à eau à l’odeur putride sur l’épaule et que j’ai le visage gratinée de poudres de 5 couleurs différentes. Je finis par me réfugier dans un café et lis dans le journal que Holi, à la base une fête gentillette familiale, part de plus en plus en vrille ces dernières années, avec des jeunes bourrés qui balancent, au lieu d’eau colorée, de l’eau des égouts et de l’huile de vidange... Dommage !

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